Les courts métrages tournés en prison:


"Gros cauchemar » un film de Pedro Toledo
Art et essai - 4'
Le regard d’un homme se pose sur le vol d’un aigle dans le ciel azur. Beauté et plénitude d’un instant de liberté. Puis le rêve devient cauchemar. Dans ce film poétique, le réalisateur évoque son histoire personnelle.

"L’idée du film m’est venue en phase de rédaction des scénarios. La peur de ne pas parvenir à écrire, puis à réaliser un film a provoqué des insomnies. C’est durant ces nuits blanches que m’est apparu le sujet de « Gros Cauchemar »." Pedro Toledo

Père de six enfants, Pedro Toledo est issu d’une famille d’artistes, comédiens et danseurs. Il grandit en coulisse et passe une enfance faite de voyages à travers l’Espagne, de Madrid à La Palmas, aux îles Canaries. Il découvre pleinement le cinéma il y a un trentaine d’années, au cinéma Royal à Vevey où il travaille en tant que projectionniste. Aujourd’hui incarcéré, Pedro se consacre à l’élevage des veaux aux Etablissements de la plaine de l’Orbe.

Ecrit et réalisé par Pedro Toledo - Image : Pedro Toledo - Son : Flavio Berger et Patrick Liniger - Montage : Patrick Liniger - Musique : Mangrove productions, Pierre Vaucher - Mixage : Flavio Berger - Produit par : Anne-Laure Sahy / Prélude
Réalisé avec l’aide et les conseils de: Gilles Abravanel, Fabrice Aragno, Julien Cuendet, Denise Gilliand, Nadejda Magnenat, Edwige Ochsenbein.


"La vie d’une patate" un film de Hervé Barbezat
Documentaire- 17'

Hervé Barbezat nous raconte un processus, la vie d’une pomme de terre, du germe à sa distribution, en passant par les nombreuses étapes de travail aux champs. L’agriculteur passionné se révèle être un prisonnier. Loin de se retreindre à un documentaire agricole didactique, le film, en un retournement de situation, parvient à casser certaines idées reçues à propos de la vie en détention.

"Je voulais montrer que les prisonniers ne sont pas tous aussi enfermés que ce qu’on croit dehors. On ne porte pas de boulet ni de numéro sur des habits rayés. L’idée est dépassée." Hervé Barbezat

Né en 1973, Hervé Barbezat grandit à Genève. Il effectue un apprentissage de vendeur à la Migros, ce qui l’amène, d’un rayon à l’autre, à travailler au plus près des aliments et à les étudier à fond. Amoureux de la nature et de la terre, il travaille désormais en tant qu’agriculteur aux EPO, métier qu’il a découvert en prison.

Ecrit et réalisé par Hervé Barbezat - Image : Pedro Toledo - Son : Flavio Berger et Patrick Liniger - Montage : Edwige Oschenbein - Musique : Mangrove productions, Pierre Vaucher - Mixage : Flavio Berger - Produit par : Anne-Laure Sahy / Prélude
Réalisé avec l’aide et les conseils de: Gilles Abravanel, Fabrice Aragno, Julien Cuendet, Denise Gilliand, Nadejda Magnenat, Edwige Ochsenbein.

"A l’époque" un film de Jean Anken
Documentaire -8'
Curieux d’histoire, Jean Anken raconte l’évolution des Etablissements de la plaine de l’Orbe, des marais au pénitencier.

"Je dis que j’aurais pu vous parler de n’importe quel endroit. Comme je suis détenu aux EPO, j’ai choisi d’évoquer cet endroit peu recommandable. Même si on ne l’aime pas, il a son histoire. Pourquoi ne pas en parler ? Car une histoire, c’est une histoire." Jean Anken

Après avoir passé son enfance sur la Côte, Jean Anken a vécu dans la région lausannoise puis à Bienne. Passionné de voyages, Jean s’est rendu à plusieurs reprises au Vietnam. La photographie et l’histoire des endroits qu’il visite l’intéressent tout particulièrement. Le jour où il sortira de prison, à une date qu’il ignore encore, Jean espère pouvoir re-découvrir de nouveaux horizons

Ecrit et réalisé par Jean Anken - Image : Jean Anken - Son : Flavio Berger et Patrick Liniger - Montage : Patrick Liniger - Musique : Mangrove productions, Pierre Vaucher - Mixage : Flavio Berger - Produit par : Anne-Laure Sahy / Prélude
Réalisé avec l’aide et les conseils de: Gilles Abravanel, Fabrice Aragno, Julien Cuendet, Denise Gilliand, Nadejda Magnenat, Edwige Ochsenbein.

"Pourquoi Bernhard, pourquoi !» un film de Bernhard Baeriswyl
Documentaire - 8 '
Portrait autobiographique et intimiste de Bernhard. Comme dans un jeu de miroir, dans une évocation sobre de son quotidien, Bernhard vit, écrit, prie, sculpte, soude, travaille, tandis qu’un autre Bernhard, surgi du passé, nous est suggéré par une succession de voix off.

"J’avoue ne pas reconnaître celui que j’ai été en voyant mon film. Par rapport à mon passé. Je me demande comment mes proches réagiront, s’ils auront la même surprise que moi, ou pas." Bernhard Baeriswyl

Bernhard est né à Berne et a grandi à Lausanne ainsi que sur la Côte ; il a vécu ensuite dans le Nord vaudois. Bricoleur dans l’âme, il développe sa créativité dans l’ « artisanat métallique ». Aujourd’hui, à l’âge de 55 ans, après un total de 26 années passées sous les verrous, Bernhard envisage son avenir avec le désir de transmettre son expérience aux personnes en situation de rupture sociale

Ecrit et réalisé par Bernhard Baeriswyl - Image : Jean Anken - Son : Flavio Berger et Patrick Liniger - Montage : Pierre - Musique : Mangrove productions, Pierre Vaucher - Mixage : Flavio Berger - Produit par : Anne-Laure Sahy / Prélude
Réalisé avec l’aide et les conseils de: Gilles Abravanel, Fabrice Aragno, Julien Cuendet, Denise Gilliand, Nadejda Magnenat, Edwige Ochsenbein.

"La liberté c’est..." un film de Olivier
Art et essai - 6'

Des fleurs, comme autant d’individus, s’animent. Parmi elles se tient une marguerite. Sur un hymne à la liberté, la marguerite s’effeuille, les fleurs s’abîment. On les enferme dans une cage. Elles paniquent. Retrouveront-elles leur liberté?

"Ici, on pense que la liberté, c’est dehors. On ignore bien souvent qu’une fois sorti, la liberté ne reposera pas simplement sur l’absence de murs." Olivier

Originaire de la région lausannoise, Olivier, 54 ans, est mécanicien de précision. En prison, il s’est découvert de nouveaux intérêts pour la peinture et le dessin. Olivier a été libéré en novembre 2007, peu avant la fin du projet.

Ecrit et réalisé par Olivier - Image : Fabrice Aragno - Son : pas de prise de son direct - Montage : Fabrice Aragno - Musique : Mangrove productions, Pierre Vaucher - Mixage : Flavio Berger - Produit par : Anne-Laure Sahy / Prélude
Réalisé avec l’aide et les conseils de: Gilles Abravanel, Fabrice Aragno, Julin Cuendet, Denise Gilliand, Nadejda Magnenat, Edwige Ochsenbein.


Les techniciens

Patrick Liniger (prise de son et montage)
Né en 1969, Patrick Liniger a grandi à Lausanne. C’est avec dérision qu’il résume les années durant lesquelles il travaille dans une banque : « le matin, on a une pile de papier à gauche, le soir, elle est à droite et on est bien avancé ». Lassé par la routine, il cesse son activité. Il apprend, sur le tas, le câblage, l’électricité et la sonorisation. Grâce à l’atelier « Œil ouvert en prison », il a pu exploiter et parfaire ces connaissances, acquises des années auparavant.

Flavio Berger (prise de son et mixage)
Ancien batteur, Flavio Berger baigne dans le son depuis plus de quarante ans, par la musique, puis par l’informatique. Depuis une dizaine d’années, il remonte les films réalisés par d’autres, expérimente, s’amuse. par les techniques du son, il a eu envie de poursuivre ses recherches en participant à l’atelier « Œil ouvert en prison », en se spécialisant dans la prise de son et le mixage.

Pierre (montage)
Né le 25 octobre 1968, Pierre a grandit dans des foyers, dix ans dans une famille d’accueil, puis, à partir de 15 ans, dans des foyers à nouveau. A l’âge de 17 ans, il est accueilli par la Fondation La Clairière, une institution anthroposophique dont il garde un très agréable souvenir. Véritablement passionné par l’animation 3D, il attend avec impatience la réouverture de l’atelier de télévision interne des EPO. Et la date de sa libération qui approche.

Salvatore (script)
Salvatore est père de famille. Avant d’arriver en prison, il travaillait dans la finance. Au Bois-Mermet, il découvre le montage dans l’atelier télévision. Dès son arrivée aux EPO, il saute sur l’occasion de travailler au « Canal déchaîné ». Il considère avoir trouvé, dans l’atelier « Œil ouvert en prison », un contact avec des professionnels, des discussions intéressantes, qui l’ont aidé à traverser la période difficile d’adaptation au milieu carcéral : « On perd beaucoup de dignité en arrivant dans le système carcéral. Ici, on se re-sent humain ». Salvatore a été libéré peu après la fin du projet.